1996

"Shakedown nineteen ninety six, cool kids never have the time"

En ce début de saison, impossible pour moi de résister à la tentation d'écouter LE chef d'oeuvre automnal absolu : "October Rust" de Type O Negative. J'adore les couleurs de l'automne, et cet album les symbolise pour moi, très probablement grace au magnifique livret et ses photos de feuilles et de forêts (d'ailleurs, message aux petits jeunes : oubliez les mp3 et savourez d'écouter un disque en contemplant le livret, véritable prolongement de la musique).

En me faisant cette réflexion, j'écoutais "Load" dans la voiture car je suis en pleine période Metalli-fan post Death Magnetic, je ne me suis toujours pas remis de ce put*** d'album, sans conteste leur meilleur depuis au moins le black, et point commun avec "October Rust", "Load" est sorti la même année, à savoir 1996. "Load" est d'ailleurs à ce jour le seul album que j'ai à l'époque tellement écouté qu'il m'a écoeuré. Mais je l'apprécie énormément aujourd'hui.

1996 donc. Finalement je me rend compte que beaucoup de disques qui m'accompagneraient sur une île déserte sont sortis cette année là. Un année charnière en fait. Par exemple, voilà un disque que j'ai révé d'écouter avant sa sortie, qui m'a énormément déçu à sa sortie avant que je ne le considère comme le meilleur opus du groupe. C'était à l'époque ou Fun Radio passait 2 morceaux inédit de l'album par jour :

Cet album est vraiment phénoménal, Tom Morello semble habité par Hendrix tellement il s'approprie des plans de ce génial guitariste (genius meets genius), Brad Wilk et Timmy C sont surpuissants, on remarque d'ailleurs une grande similitude dans le jeu de batterie avec le batteur de Muse sur "Origin of Symmetry", Nico m'ayant révélé après ce constat que Muse était allé voir RATM en studio pendant l'enregistrement de "The Battle of L.A.", comme quoi...

Autre album que je considère comme essentiel sorti cette année là, une des plus grosses claques musicales de ma vie : Angra, "Holy Land"

On trippait à mort sur ce disque avec Fabien quand nous étions en 2nde. Eh oui, on se connait depuis bien longtemps, en tout cas bien avant de faire de la musique. La bande de metalleux du lycée quoi... En tout cas ce disque est vraiment... parfait pour moi, de là à dire que j'ai repiqué un plan de "Nothing to say" sur notre futur album... D'ailleurs, en novembre 96, Angra fut mon premier concert à l'Aquaboulevard à Paris... souvenir inoubliable évidemment.

Un disque de plus sorti en cette année bénie, encore un album d'une richesse incroyable, fait par des musiciens vraiment au top de leur créativité, dont le chanteur est probablement le meilleur de sa génération (et qui est en train de tomber de TRES TRES haut dans mon estime avec son prochain album) : "Down on the Upside".

Comment ne pas scotcher devant le clip magnifique de "Burden in my hand" ? A l'époque, la messe pour Nico et moi était donnée tous les jeudi matin quand nous regardions religieusement la VHS de "Total Metal" enregistrée la nuit sur MCM, ou M6 je ne sais plus. D'ailleurs on ne peut que regretter que les "grandes" chaines aient aujourd'hui oublié que le metal arrive encore à vendre plus que la variet... Mais passons.

Encore une claque revélée par le clip de "Drag the Waters" :

Même si ce n'est pas le meilleur album du groupe pour beaucoup, il l'est pour moi tellement il est noir et profond (je parle de musique...). Le solo final du morceau titre est un modèle de technicité, de feeling, de mélodie. Un putain de must qui nous fait encore regretter Dimabag Darrell...

Bien sur, il en manque des albums, mais je parle ici des albums sortis en 96 qui m'ont marqué sur le moment. Car comment ne pas citer "Aenima", que j'ai découvert par le clip de Stinkfist, mais que j'ai acheté et exploré bien plus tard ?

Je pourrais aussi citer "Wiseblood" de COC, ou encore "Time of the Oath" de Helloween, qui ont bercé cette année musicale. Par contre, il y a aussi de grands albums sortis cette année là qui m'ont gonflé, je les ai acheté, mais jamais je n'ai pu les écouter avec délectation : "Life is Peachy" de Korn et "Roots" de Sepultura ne sont donc pas dans mon top de cette époque. Bizzarement également, "Antéchrist Superstar" de Manson reste aujourd'hui encore à découvrir dans le détail aujourd'hui. Il me reste aussi "The More Things Change" à acheter...

Bref, pour une année souvent considérée comme "pauvre" dans le metal, c'est pour moi une référence. Sans oublier les albums sortis en 95 et 97 qui m'ont probablement construit musicalement : "Draconian Times", "One second" (Paradise Lost), "Sin/pecado" (Moonspell), "Reload" (Les dieux), "Nine Lives" (Aerosmith), "Silmarils" (bah...), "Paranoid & Sunburnt" (Skunk Anansie), "Adrenaline" (Deftones), "Falling into Infinity" (les dieux bis : Dream Theater), "Cryptic Writings" (Megadeth), "Pop" (U2), Accident of Birth (Bruce Dickinson), "Nightime Birds", "Mandylion" (The Gathering)... Bref que des pépites.

Alors comment expliquer que cette période là m'ait autant marqué ? Pourquoi à 15 ans je trouvais tout cela merveilleux alors qu'aujourd'hui je prend du recul sur les sorties ? Et bien justement c'est à cet age que l'on est une vraie éponge (musicale... pour le reste ca vient 1 ou 2 ans plus tard) et que l'on s'emerveille de tout. Et ce n'est pas un hasard si à la fin de 1996, nous décidâmes avec Nico et Fab de monter un groupe, qui s'appelle toujours DustBowl...

Pour finir, petit quizz habituel :

"De quelle chanson d'un album datant de cette époque est issue la première phrase de l'article ?"