Surenchère d'arrangements

Je vais un peu parler des arrangements.

Ceux qui connaissent "Drops of Chaos" connaissent notre affection particulière pour les arrangements, que ce soit des doublages de voix, des petits leads de gratte, des violons, des cuivre, que sais-je encore... les possibilités sont infinies.

Et c'est bien le problème.

Car autant je n'imagine pas une musique sans arrangements (on est pas des punks !) , autant trop d'arrangements peuvent tuer la chanson. J'ai tendance à vouloir aller vers une musique plus dépouillée, plus sincère, plus vraie. J'ai envie qu'on entende plus la résonance des instruments, qu'on laisse quelques espaces vides pour que l'auditeur puisse s'y trouver une place, qu'on entende la voix de Guillaume comme s'il était à coté de nous... Mais j'ai aussi envie d'entendre une section de cuivre et de cordes qui soutiennent les passages forts, des beats electro qui maintiennent une tension, des choeurs qui emportent le morceau...

Une contradiction de plus. Le but étant de réussir ce tour de force tout en restant naturels, spontanés, et cohérents.

Nous avons décidés d'être méthodiques, et j'ai lu hier un message du chanteur de DAGOBA sur leur forum indiquant qu'ils ont préparé les arrangements avant le passage en studio. C'est la méthode que nous avons choisi également, cela me conforte dans ce choix.

Du coup ca matin, j'ai reçu par mail un 1er jet d'arrangements sur "Istanbul" par Anthony, Stef nous prépare un peu d'orgue et de violons pour "Turn", j'ai vraiment hate d'entendre ça ! Puis après nous aurons beaucoup de boulot cet été pour faire le tri. C'est une méthode que nous utilisons pas mal : on en met des tonnes, et après on essaye d'enlever tout ce qui n'est pas indispensable. C'est un peu dur, car nous avons du mal à supprimer quelques heures de boulot, c'est difficile de faire des choix, mais parfois la chanson le demande.

On aimerait ne garder que l'essentiel, en essayant de donner à notre 2e album un coté très fouillé et en même temps très vrai, très pur.

Finalement notre but est de mixer un orchestre, Dagoba et Robert Johnson... entre synthèse musicale ultime et grand n'importe quoi...