[1/10Y*Zic+X%*Thunes=Y*Viedefamille+(1-X%)Budgetglobal] * tous les membres du groupe
5 systèmes d'équations à pleins d'inconnues, à valeurs variables.
Voilà la complexe équation à résoudre au jour le jour pour faire tenir un groupe à flot. Pas si facile ! On entend ici ou là que la passion de la musique, toussa, les mecs qui ont des gosses et que ça compte par rapport à la musique, c'est des baltringues...
Dans l'esprit (très étroit) de certains métalleux, le metal est une religion intégriste à la vie à la mort à laquelle tu dois dédier ta vie, d'ailleurs, tavu, Gojira au bout de 10 ans de sacrifices, il y arrivent, comme quoi...
Ce n'est pas si simple, et la récente mésaventure des excellents BONESHAKER m'a suggéré l'idée de ce billet. En résumé, le groupe s'est séparé de son chanteur 2 jours avant le concert à la fête de l'huma et de 11 autres dates car on lui reprochait un manque d'implication, il avait annulé des répètes, etc, etc. (Et pourtant ce groupe était très fortement soutenu par Gofannon Records, réputé pour son soutien indéfectible à ses groupes, ce qui les motive énormément.)
Loin de moi l'idée de vouloir savoir qui a tort, qui a raison, je ne les connais pas, mais cela met en évidence un problème que nous connaissons chez DUSTBOWL : l'adaptation de la vie de chacun à la musique et inversement. Il est important que la musique ne soit pas vécue comme un trop grand sacrifice pour chacun des membres du groupe, sans quoi le plaisir disparaît. Et cela évolue au fur et à mesure des années en fonction de l'évolution individuelle des zicos. Ce qui est vrai en 2005 ne l'est pas forcément en 2006, par exemple.
Au début, tout va bien : tout le monde est au lycée, sans vie de couple stable, sans responsabilité, sans rien d'autre à penser que sa tronche. Facile.
Mais avec le temps, la situation s'est transformée : il y 3 mariages, 5 enfants, tout le monde chez soi, avec un boulot et des investissements pour la musique assez conséquents quand il faut aller en studio, par exemple.
Sans compter que le groupe grandissant, le temps et l'argent nécessaires à son développement grandissent aussi, alors que la vie personnelle de chacun demande également plus d'investissement. Ce qui emmène à une cohabitation de plus en plus difficile, et même à un non-sens, puisque si le groupe se développe, alors il y aura encore moins de temps à consacrer à la vie perso...
Et il faut bien composer avec ça aussi. C'est pour ça qu'en ce moment, par exemple, Stef et Fab vont répéter pendant que Nico, Guillaume et moi nous faisons des maquettes : on suit nos envies afin que cela reste un plaisir, quite à faire 2 groupes. Nous tentons que la musique ne soit jamais une obligation afin que tout le monde puisse s'y sentir heureux, heureux de jouer, puis heureux de retourner pouponner ensuite. Ca passe par un week-end de concerts contre un week-end en amoureux. Toujours rester dans l'équilibre. Ou essayer. On pourra dire "Fallait pas faire de gosses", mais ça fait aussi partie de la vie. Et puis on ne se plaint pas...
Et oui, ce n'est ni Sex, ni Drugs, ni Rock n'Roll, mais faire de la musique ça passe par là. La gestion humaine compte pour beaucoup pour faire durer cette grande chance que nous avons de faire des disques et des concerts, même si ce n'est pas à un niveau international
1 commentaire:
tiens, je l'avais pas vu/lu, celui-là !
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