vendredi 18 juillet 2008

Bon appétit, bon courage !

J'ai la chance de travailler à 10 minutes de chez moi, et j'en profite pour rentrer manger chez moi le midi. Donc là, tout le monde s'en tape, ok. MAIS (car il y a un mais), c'est surtout l'occasion en ce moment de plancher sur les tonnes de taf qu'on a sur nos chansons après un petite salade de tomates et des raviolis (peut être un jour je vous ferai part de mon addiction au foie gras et aux noix de saint jacques).

Donc, après le 12/13, 1ère étape : un café (donc je suis également accro, passion commune avec Guillaume)

Le (merveilleux) décor est planté, et me voila en train de m'échiner à trouver une solution qui me convienne. La méthode est classique : jam sur les démos, essais de reprise de ce qui existe, je trouve une petite ligne mélodique, pourquoi pas... L'idée est de produire une idée spontanée dans une délai d'une heure (bah oui, j'ai un métier aussi), et de voir les réactions. Ça donne ça :

Et hop, j'envoie le résultat (après quelques découpages, ça ne se résume pas qu'à ça quand même) à tout le monde, un pti coup de fil à Guillaume pour le prévenir, et j'attends les retours. Fabien étant à l'hosto, je sais qu'il ne répondra pas. Guillaume m'a rappelé pour me dire ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas, dont le lead de la vidéo. Tant pis, je vais trouver autre chose. Nico m'a mailé ce soir pour me faire par de son enthousiasme mitigé, comme Guillaume, je pense que Stef est mitigé aussi. J'ai fait d'autre essais ce soir, j'ai confiance et on trouvera ce week end, pas de souci. Mais je n'oublie pas que je suis le seul à vouloir modifier ce passage.

Alors je tenterai d'imposer ma vision au reste du groupe avec des méthodes de persuasion digne de l'URSS. Admirez cette finesse :

En même temps, la méthode coué est toujours de mise en politique, et les slogans n'ont pas tellement évolué :

Mouais.... dans les 2 cas il faut faire preuve d'un optimisme à toute épreuve pour y croire. En même temps, je pense qu'il faut être optimiste à ce point pour continuer à faire de la musique assimilée "Rock" en France :

Quoiqu'en disent les défenseurs du téléchargement gratuit, cette pratique a profondément modifié les habitudes de consommation des auditeurs, car aujourd'hui l'acte d'acheter un disque est complètement différent qu'il y a 10 ans où seul le CD permettait de découvrir le nouvel album d'un artiste. Aujourd'hui, tout est tellement accessible gratuitement que les volumes de vente ont été divisé par 2 en 5 ans, et même si je suis favorable à myspace, last, etc... pour découvrir un groupe, il est indéniable que ce sont les "petits" qui souffrent le plus, car il ne sont jamais une priorité, ni pour l'industrie du disque, ni pour le type qui a 15€ en poche et qui préférera toujours posséder le dernier In Flames (ou autre) que le dernier DustBowl.

Et pourtant je partage l'analyse voulant que les premiers responsables de cette situation sont les majors elle même, qui se sont tiré une balle dans le pied en ne faisant plus leur boulot de découvreurs de talents, et en se contentant de tout le temps sortir les mêmes compilations, best-of, et single "one shot" éphémères sans vouloir développer un artiste, attendant que les star ac, nouvelle star et comédies musicales leur sortent le nouveau chanteur à la mode possédant déjà un public avant même d'avoir enregistré un disque (la bonne affaire !)

Et pour continuer dans le foutage de gueule du "client", ils ont eux même dévalorisé l'objet disque, avec la complicité de la distribution (Fnac...), en le vendant 18€ en prix vert à la sortie, puis 23€ deux mois plus tard, puis 9€99 au bout de 6 mois en "nice price". Comment voulez vous que le consommateur arrive achète un disque à sa sortie quand il sait que son prix va varier à ce point ?

"Quelle est la valeur de la musique ?". A t-on pris les gens pour des moutons ?

Moralité, les gens qui en ont eu marre qu'on leur serve toujours la même soupe dans un emballage de couleur différente se sont tournés vers la Toile, engageant une modification des comportements de consommation de musique, parallèlement à l'éclosion des myspace d'un coté, et des ipod de l'autre. Pas facile pour n'importe quel jeune groupe de faire son trou parmi les dizaines de milliers de pages myspace rien qu'en France.

Mais je conserve un plaisir intact à faire ma petite musique dans mon sous sol le midi dans l'espoir qu'elle plaise à un maximum personnes. Comme quoi il en faut plus que ça pour me couper l'appétit (quoique la 2e affiche...)

2 commentaires:

Nico DustBowl a dit…

ça vaut bien la moyenne en philo!! mais bon le bac c'est fini...depuis 10 ans pour nous!

Anonyme a dit…

J'ai eu 5 en philo au bac... comme quo ien 10 ans j'ai progressé !